Tears of Steel et Blender 2.64
Le dernier court-métrage du Blender Institute baptisé Tears of Steel est disponible depuis peu sur la toile. Exception faite du projet Durian, ce projet a été désigné par un nom de fruit - comme pour trois de ses prédécesseurs - le temps de sa réalisation. Donc après Orange, Peach et Apricot, voici le projet Mango !
Le but de ce projet était de créer un court-métrage de 3 à 5 minutes (il en fait finalement plus de 12 !) ayant pour thème la science-fiction à Amsterdam (Le Blender Institute étant basé dans cette ville).
Le résultat est un film joué par de vrais acteurs (une première pour un film des "Studios Blender") secondés par des effets spéciaux que ne renierait pas l'industrie "professionnelle". Ces effets ont pu voir le jour grâce aux technologies apportées par la dernière version de Blender, comme le Camera Tracking, le Motion Tracking, le rendu photo-réaliste (à l'aide du moteur de rendu Cycles), le Compositing avancé, le feu / la fumée / les explosions volumétriques, etc.
Comme d'habitude, le plus impressionnant étant que tout a été créé à partir de logiciels issus du monde libre dont Blender, bien sûr, mais aussi Linux Ubuntu, GIMP ou Inkscape pour ne citer que les plus connus.
Ce film s'accompagne de la sortie de Blender 2.64 qui propose de nouvelles fonctionnalités et améliorations comme de nouveaux outils de compositing, un motion tracker, de nouvelles fonctions pour le moteur de rendu Cycles, la possibilité d'utiliser un fond vert pour l'incrustation vidéo, des améliorations pour le sequencer, la reconnaissance du format de fichier Collada, etc.
Blender prouve, s'il fallait encore le prouver, qu'il n'a pas à rougir face à des logiciels de plusieurs milliers d'euros (3DS Max ou Maya, par exemple). Certains modules propres à ses onéreux concurrents sont un peu supérieurs en termes de qualité, mais l'écart tend à se réduire et nul doute que dans un futur proche, cet écart sera insignifiant.
Pour télécharger Tears of Steel, direction : ce lien (Allergiques à l'anglais, n'oubliez pas les sous-titres !).